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Requiem
pour un oiseau
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" REQUIEM POUR UN OISEAU "
Exposition du 7 mai au 30 mai 2003
Vernissage le Mercredi 7 mai à 19H
AUGUSTA
de SCHUCANI - Peintures
Jean-Yves BOSSEUR - Musique verte
Tatiana Velinsky - Dessins, installation
Thierry Geffray - Photographies
AUGUSTA de SCHUCANI - Peintures
Peinture Augusta de Schucani
Il y a du cosmogonique dans la peinture d'Augusta de Schucani. Des constellations à la jungle terrestre ou à celle de nos rêves, il n'y a qu'un trait de plume, qu'un jet d'encre, qu'un filet d'ombres et de lumières. Il y a de l'aquatique dans ses toiles marines ou plutôt sous- marines peuplées d'algues et d'épaves, de méduses légères, paramécies à la dérive, ludions en suspension.
Il y a du végétal, de l'animai, du minéral à la croisée des chemins sur les toiles d'Augusta, à la croisée des destins, panneaux
qui s'assemblent pour recomposer d'en haut tous les mondes possibles pour une liberté espérée.
N'oublions pas qu'Augusta de Schucani est originaire de Roumanie où, avant de s'envoler pour les Etats-Unis et ensuite la France, elle rêva longtemps d'une vraie liberté à la mesure de son énergie vitale et créatrice. Il y a aussi de l'entomologiste, du paléontologue dans ses grandes compositions marouflées où fossiles et sédiments de toutes sortes s'assemblent aux insectes, araignées et autres coléoptères. Une telle oeuvre aurait sans aucun doute séduit Roger Caillois. Il y a enfin quelque chose d'ethnographique chez ce peintre qui sait allier l'observation à allusion, révocation à la fantaisie: ,tipis, flèches et sagaies de quelques facétieux indigènes aux aguets derrière la toile, ,mais jamais visibles, nous rappellent Alechinsky, Pollock, Sam Francis ne sont pas étrangers aux élans de la forme chez Augusta de Schucani, mais ce qui est caractéristique et singulier: chez ce peintre de la vibration de la matière et de la lumière, c'est que la forme n'y est jamais abstraite ni réaliste, mais tout simplement poétique.
Silvestre Clancler poète et critique .
Présidant de la commission de Poésie de la Société de Gens de Lettres de France
Jean-Yves BOSSEUR - Musique verte
Né en 1947 à Paris. Etudes de composition à la Rheinische Musikschule de Cologne (Allemagne) avec K. Stockhausen et H. Pousseur. Doctorat d'Etat (philosophie esthétique) à l'Université de Paris I. Directeur de recherche au C.N.R.S. Professeur en musicologie à l'Université de Paris IV. Producteur à Radio-France. Co-fondateur du Groupe Intervalles.
Prix de la Fondation Royaumont (France), de la Fondation Gaudeamus (Pays-Bas).
Diapason d'or de l'année 1998 pour la Messe.
La recherche d'une musique, à travers l'oeuvre peinte d'un
autre artiste, est parfois un impératif qu'il faut subir,
cette musique, crée par Jean Yves Bosseur,
surgit impromptue, et traduit les densités d'une musique
pastorale marquée par le style du compositeur contemporain,
musique verte de la nature, envers la nature.
Ainsi l'artifice de la masse musicale regorge de sons,
égrène des phrases, légères, intenses, qui vont vers le
même sentier, que le peintre Augusta de Schucani
dont les impressions s'entendent comme des couleurs
et s'aperçoivent comme de la musique
Tatiana Velinsky - Dessins, installation
Peinture : Tatiana Velinsky
Tatiana Velinsky avait déjà exposée son travail sur le thème du " Mal Total " suite des uvres sur des oiseaux ,lacérées, meurtris, humiliés,
Elle nous montre aujourd'hui des " mouettes marines " loin de poubelles saccagées, ni les débris-catastrophe du pétrole, dans un univers serein, ou la réflexion sur la bonté prime sur celle de la beauté, rien de esthétisant mais cette douceur cette paix retrouvée , pousse l'artiste vers la poétique d'une nouvelle exploration plastique.
Thierry Geffray - Photographies
Photographie Thierry Geffray
La tempête qui rasa les forêts Françaises en ce début de nouveau millénaire montre combien l'homme n'est rien face à la violence de la nature. Les nus de Thierry Geffray témoignent qu'un monde sans oiseaux ne laisse pas de place à la poésie, que l'humain n'est rien face à la furie des éléments. Ces nus perdus sont un hommage à la nature, une prise de conscience de l'humilité que nous devrions avoir face à cette planète qui s'appel encore " Terre ".